Je continue parfois à recevoir des questions autour du cycle menstruel, ou à accueillir des femmes dans mon groupe Femmes qui dansent avec la vie avec cette intention : vivre leur cycle de manière plus positive, plus consciente, plus fluide.
Et même si ce n’est plus le cœur de mon travail aujourd’hui, ce thème reste vivant — profondément tissé dans tout ce que je transmets.
Avant d’élargir mon accompagnement vers la régulation du système nerveux, la médecine du bassin, la danse de la matrice et toutes les dimensions de l’embodiment que j’explore aujourd’hui, j’ai longtemps accompagné les femmes autour de leur cycle.
J’adorais (et j’adore toujours) parler du corps, du cycle, des archétypes, des saisons intérieures.
Et je me rends compte que cette sagesse cyclique continue d’imprégner tout ce que je fais — parce qu’elle est la base des séances de Loona Dance, un des piliers de la formation que je transmets, et qu’elle s’exprime aussi dans mes cercles de femmes.
Aujourd’hui, mon focus s’est élargi : je parle davantage de souveraineté, de sagesse du corps, de relation vivante à soi — mais le cycle menstruel en fait toujours partie intégrante.
C’est une racine vivante, une porte d’entrée vers la connaissance de soi, la régénération et la puissance douce.
Une note personnelle
En tant que maman de deux filles et de deux garçons, j’ai toujours considéré comme essentiel de connaître mon corps et de prendre soin de ma relation à ma féminité, à mon cycle, à ma sexualité et à ma fertilité.
Parce que j’ai compris que ce n’est pas en expliquant à mes enfants que l’on transmet le mieux… mais en montrant par l’exemple.
En explorant moi-même, en me frottant à mes propres inconforts, préjugés et conditionnements, en m’instruisant, en apprenant à mieux naviguer en moi — pour elles, pour eux.
Je crois profondément que l’exemple vécu vaut mille fois plus que des paroles si celles-ci ne sont pas incarnées.
Et bien sûr, on ne peut pas être un parent parfait — il y aura toujours des écarts entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, et c’est humain.
Mais avoir ce désir de cohérence, ce désir sincère de cheminer, d’incarner ce que l’on enseigne, de walk the talk, me paraît essentiel… même si on n’y arrive pas toujours.
Ce que signifie pour moi vivre son cycle positivement
Vivre son cycle positivement, ce n’est pas avoir des règles parfaites, ni “maîtriser” son corps.
C’est plutôt :
Connaître son corps
Comprendre son anatomie, ses hormones, les signes qu’il nous envoie.
Quand on met de la lumière là-dessus, une grande partie de la honte ou de la peur s’évapore.
Écouter son énergie
Accepter qu’elle fluctue.
Certains jours, on a besoin de repos ; d’autres, d’action et d’expression.
Notre cycle n’est pas un obstacle, il est une boussole.
Accueillir nos archétypes intérieurs
La Jeune Fille, la Mère, l’Enchanteresse, la Femme Sage.
Chaque phase a sa médecine, son don, et aussi ses défis.
Les reconnaître, c’est arrêter de lutter contre soi.
Déconstruire les conditionnements
On nous a appris à “tenir”, à performer de la même façon chaque jour.
Mais respecter son rythme, c’est se respecter soi-même.
Revenir au corps
Par le mouvement, le souffle, la danse, le toucher…
Retrouver une intimité douce et vraie avec soi, au lieu de rester dans la tête.
Une sagesse toujours vivante
Je crois que chaque femme peut transformer sa relation à son cycle, et que ce chemin, même s’il n’est pas toujours facile, est profondément libérateur.
Et même si aujourd’hui je parle un peu moins souvent de cycle, il reste pour moi une racine vivante — une manière de se souvenir que notre corps est notre première terre, notre première sagesse.